ASSOCIATION des DIRECTEURS RETRAITES des LABORATOIRES VETERINAIRES DEPARTEMENTAUX
 

Historique des Services Vétérinaires Français
Claude Meurier -                                                            1/4
 
Les directeurs des services vétérinaires fondateurs des laboratoires vétérinaires départementaux 
 
Quatre directeurs des services vétérinaires se sont signalés dés le début du XX siècle par la part qu’ils ont prises dans la naissance des premiers laboratoires vétérinaires et la qualité de leurs travaux : Henri Martel, Richart , Henri Lafenêtre et Paul Rossi . 
 
Martel, constatant la vétusté du premier laboratoire crée par Camille Leblanc, avant 1895, à la fourrière municipale de Paris, rue de Pontoise et l’insuffisance des laboratoires de Brancion et de la Villette, a obtenu la création , en 1905, du laboratoire des Halles, où se sont développées en premier lieu les applications des progrès de la microbiologie à l’inspection des denrées d’origine animale . 
 
Richart, directeur des services vétérinaires de Seine Inférieure (actuellement Seine Maritime ) de 1910 à 1948, créa à Rouen le laboratoire départemental, où il fit d’importantes recherches sur le fièvre aphteuse, la tuberculose et la paratuberculose bovines, la rage, la morve, les brucelloses et les « maladies rouges » du porc 
 
Lafenêtre, directeur des services vétérinaires de l’Hérault dirigea de 1921 à 1959 le laboratoire de Montpellier, qui fut engagé avec succès, durant toute cette période, dans les premiers travaux de diagnostic, de surveillance épidémiologique et de recherche vétérinaire au niveau départemental . 
 
Rossi, directeur des services vétérinaires de Saône et Loire de 1928 à 1958, rendit au département tous les services alors attendus des premiers laboratoires vétérinaires : diagnostic des maladies microbiennes ou parasitaires, analyses des denrées alimentaires, suivi des plans de prophylaxie, etc . 
 
Les laboratoires départementaux des services vétérinaires  
 
Nous avons vu le rôle déterminant des DSV pour la création des laboratoires départementaux dans les années 1930 . Au milieu des années 1950, l’Etat commence à apporter son concours financier aux départements pour la construction de nouveaux laboratoires et la modernisation des laboratoires existants . 
 
Lorsque, pour se conformer aux directives communautaires de juin 1964 relatives aux échanges intracommunautaires de bovins et porcins, s’impose la nécessité de mettre en œuvre un plan national de lutte contre les brucelloses animales, qui implique la réalisation chaque année de plusieurs millions de diagnostics bactériologiques et sérologiques, le ministère de l’Agriculture décide de hâter la mise en place de laboratoires dans le plus grand nombre possible de départements .  
 
Le vétérinaire recruté pour diriger le laboratoire s’accommode généralement très bien de son rôle de collaborateur technique du directeur des Services Vétérinaires. L’entente qui règne alors favorise l’épanouissement de ceux qui cherchent à étendre le champ des compétences de leur laboratoire, voire à mettre ceux-ci au service d’autres administrations ou même du secteur privé .  
De son coté, le DSV accompagne le développement de " son laboratoire" même si celui-ci s’écarte du cœur de ses missions, car ce développement contribue indirectement à l’amélioration générale de la santé animale et à la protection de la santé publique . En outre, à cette époque, il n’y avait guère que deux vétérinaires pour animer ce service départemental, souvent avec un parcours commun d'ancien praticien, et qui se remplaçaient mutuellement à la direction du service administratif et du laboratoire . Cette situation a perduré dans de nombreux départements pratiquement jusqu’à ce que des raisons externes, liées à la décentralisation, viennent imposer une organisation séparée . 
Cependant, l'organisation départementale des laboratoires vétérinaires, gérés administrativement par des fonctionnaires d'Etat et  techniquement par des fonctionnaires en majorité départementaux, conçus pour répondre à des besoins locaux, mais conduits à satisfaire en priorité les demandes de l'Etat, n'a pas évolué, ce qui exacerbe les éventuelles oppositions entre DSV et directeurs de laboratoire . Bien que limitées à quelques départements, les relations conflictuelles inévitables provoquent un malaise général chez ces fonctionnaires, auxquels les responsables de la Direction de la Qualité tentent, avec plus ou moins de bonheur, de mettre fin .

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