C. Bordas 2/3
L'augmentation des activités et leur diversité couplées avec la mise en place de la politique qualité en vue des accréditations, nécessita un renforcement des effectifs atteignant la trentaine en 1998 avec notamment trois ingénieurs et un vétérinaire. En parallèle pour faire face à un travail démentiel de prophylaxie bovine (220 0000 analyses) du 15 décembre au 15 février, il fallait une solution exceptionnelle.
Pendant cette période le G.D.S. acceptait de financer une quinzaine d'intérimaires recrutés par le labo pour effectuer un travail répétitif, sans grande formation. Ce personnel encadré par les laborantines a toujours su faire preuve de sérieux et de dynamisme pour mener à bien cette priorité indispensable à la qualification des cheptels (brucellose, leucose, I.B.R...)
3. Les locaux.
Les premiers intégrés à la D.S.V, situés dans la cité administrative, rue de la préfecture, occupaient 200 m² tout en longueur, sans couloir de distribution. L'absence de séparation entre les différents secteurs augmentait les risques de contaminations. De plus l'activité croissante générait des odeurs peu appréciées du voisinage. C'est pourquoi en 1970 fut décidée la construction d'un nouveau bâtiment, rue de la fosse aux loups (sic) près de l'abattoir de Nevers. Deux des trois étages, soit 600m2 étaient réservés au labo, le troisième à la D.S.V. Les parties accueil, archives et chaufferie étaient communes. Un incinérateur compléta la chaufferie et par nos soins, un secteur autopsie gros bovins avec palan fût aménagé dans le garage. En 1991, suite à la partition, le laboratoire récupéra la totalité de la surface dont le 3ième étage fût réaménagé en même temps que s'opérait vers l'est une extension de 300m2 sur deux niveaux. Tous ces travaux, faut-il le préciser, se faisant sans interruption de fonctionnement.
4. Les activités .
4.1 La santé animale.
Longtemps essentielle, elle repose sur un socle traditionnel d'autopsie, de parasitologie, de bactériologie, de sérologie puis plus tard de virologie et de biochimie. Un fichier par exploitation résumant les analyses effectuées était mis à jour pendant la période estivale plus calme. Il servira de base aux enquêtes. On évoquera brièvement les points forts de cette activité.
4.1.1 Les maladies des veaux. Rappelons que le veau constitue le seul revenu de la vache allaitante. A la recherche des agents des diarrhées néonatales (coli k99, rota et coronavirus, cryptosporidie, ... ) s'ajouta plus tard celles des affections respiratoires (R.S.V., P.I.3 ...). Les profils métaboliques complétèrent ces données. L'aide de labos de recherche, privés ou publics tels l'I.N.R.A. de Theix et le L.N.P.B. permirent ces avancées. Une enquête de 1975 à 1978 dans des dizaines d'élevage fût initiée par le labo sur ces affections, avec l'aide de la D.S.V. et des praticiens.
4.1.2 Les maladies parasitaires. L'attribution par le ministère d'une bétaillère HY Citroën permit la récupération annuelle sur le terrain de plusieurs dizaines de bovins de plus de 200 kg (le record : un taureau d'environ une tonne). Ils permirent, vu la rapidité de la récupération et de l'autopsie, des bilans parasitaires complets incluant le tube digestif avec digestion de la caillette pour la recherche d'Ostertagias. Ces éléments associés aux observations d'abattoirs et aux informations climatiques servaient également de base à un avis hivernal sur le risque grande douve.
4.1.3 Les exportations de bovins. Lors des rassemblements à Nevers, le labo assuma sous le contrôle du L.C.R.V., les numérations leucocytaires, des prélèvements de mucus œsophagien et l'envoi des prélèvements à Alfort. Dans ce cadre, des éleveurs demandaient des contrôles de sperme prélevé par un technicien de la D.S.V. et examiné par le labo.
4.1.4 La rage. Au début des années 70, le labo organisa sous la responsabilité des hôpitaux de Nevers et de Dijon plusieurs séances de vaccination avec le nouveau vaccin cellulaire. Furent concernées, sans incidents notoires, environ 300 personnes dont évidemment le personnel du labo et de la D.S.V., les vétérinaires, les employés des abattoirs, les gardes-chasses et quelques particuliers volontaires. Ainsi se passa plus sereinement l'épisode rabique notamment l'année1989 où le département eut le triste record pour le nombre des prélèvements positifs (500 sur 1000) identifiés par Pasteur ou Malzéville. Le conditionnement des prélèvements et la rédaction des commémoratifs nécessitaient alors une attention soutenue. Le Conseil Général ayant instauré une prime très attractive à la queue de renard, il incombait également au labo d'en brûler des milliers apportées par les gardes. Cette lutte intégra également le largage, par hélicoptère, d’appâts vaccinaux (le grand jeu quoi !)
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